Arctic

De Avanti
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L’arctic est une représentation graphique de la vitesse commerciale mesurée par les véhicules de transport public, ainsi que de son irrégularité. Il s’agit d’une synthèse des données statistiques (à ne pas confondre avec le nuage de points qui montre l’ensemble de la série statistique).

Un arctic peut être réalisé pour une ligne complète, ou pour un morceau de ligne, le niveau le plus détaillé est un interarrêt. Il est calculé sur base des enregistrements Phœnix des véhicules et se rapportent à une période. Comme toujours avec les analyses statistiques, plus il y a de données, mieux sera la fiabilité de l’analyse. Ceci suppose d’extraire les données sur une période longue (au minimum 2 mois), pour autant que la période soit cohérente (conditions de circulation comparables).

L’arctic de vitesse

Cet arctic représente la vitesse commerciale moyenne pour chaque demi-heure de la journée.

Un tel arctic se présente comme suit :

  • Les heures de la journée sont représentées de manière circulaire.
    • Le graphique va de 6 à 24 heures.
    • Pour faciliter la lecture, les heures de pointe du matin et du soir ressortent (le fond couleur saumon)
    • Il y a une valeur par demi-heure (6:00 à 6:29 ; 6:30 à 6:59 ; 7:00 à 7:29, etc.)
  • La courbe bleu foncé représente la vitesse commerciale moyenne pour chaque demi-heure
    • Le centre de la cible représente une vitesse de 0 km/h
    • Plus on s’éloigne du centre de la cible, plus la vitesse commerciale est élevée
  • La zone coloriée en bleu clair est simplement l’aire sous la courbe bleu foncé
    • Cette zone représente la « banquise » qui donne son nom à l’arctic.
    • L’idée générale est qu’à l’instar des problèmes climatiques, il est souhaitable que la banquise soit la plus grande possible et la fonte des glaces est ici aussi un problème (une banquise peu étendue signifie que la vitesse commerciale est basse)
  • Les cercles rouge et vert sont de simples repères visuels, le premier représentant une vitesse de 12 km/h et le second représentant une vitesse de 18 km/h.
    • Il est généralement admis que si on se situe plus bas que le cercle rouge, il s’agit d’une situation particulièrement problématique (une vitesse commerciale moyenne inférieure à 12 km/h est vraiment trop basse), tandis que si on atteint 18 km/h il n’y a priori pas de problème particulier.
    • Ces seuils sont arbitraires et pourraient éventuellement être révisés à l’avenir. Leur utilité est surtout visuelle, pour que l’œil accroche aisément les moments de la journée qui posent problème.

Une variante de cet arctic consiste à superposer deux courbes, pour effectuer une comparaison dans le temps.

Dans un tel cas, la légende du graphique décrit quelle courbe correspond à la situation « avant » et quelle courbe correspond à la situation « après », en documentant les dates prises en considération.

Ceci sert à évaluer a posteriori l’impact d’aménagements ou l’impact de changements divers des conditions de trafic dans un quartier.

L’arctic de régularité

Cet arctic sert à voir de manière synthétique la dispersion des mesures au sein de chaque valeur de l’arctic de vitesse. On peut la voir comme une représentation simplifiée du nuage de points où pour chaque colonne de points on n’aurait retenu que 5 valeurs.

Un tel arctic se présente comme suit :

  • Les heures de la journée sont représentées de manière circulaire.
    • Le graphique va de 6 à 24 heures.
    • Il y a une valeur par demi-heure (6:00 à 6:29 ; 6:30 à 6:59 ; 7:00 à 7:29, etc.)
    • Le centre de la cible représente une vitesse de 0 km/h
    • Plus on s’éloigne du centre de la cible, plus la vitesse commerciale est élevée
  • 5 séries de données sont représentées. Il s’agit de percentiles pour la série statistique de chacune des demi-heures
    • Par convention, on a choisi d’utiliser les percentiles 20 %, 40 %, 60 %, 80 % et 90 %
    • Exemple de la courbe rouge (20 %), chaque point se lit comme suit : « parmi tous les véhicules ayant parcouru ce tronçon pendant cette demi-heure, les 20 % les plus rapides ont atteint telle vitesse commerciale au moins »
  • Pour faciliter la lecture, un repère visuel est fourni (ligne en pointillés centrée sur la valeur de 15 km/h).
  • Ce qui importe est l’espace entre les 5 courbes. Si les 5 courbes sont très rapprochées les unes des autres, cela signifie que le nuage de points est très compact, autrement dit que d’un véhicule à l’autre les performances sont très voisines. C’est la situation la plus souhaitée car elle permet de planifier des temps de parcours fiables.
  • A contrario, un grand espacement entre les courbes correspond à une grande dispersion des mesures. Autrement dit, dans un tel cas, les temps de parcours sont très peu prévisibles et d’un jour à l’autre, même pour une même tranche horaire, le voyageur doit s’attendre à ce que son trajet soit plus ou moins rapide. Cette situation est problématique.

Corrélation entre les arctics ?

Sur un plan théorique, il n’y a pas de lien direct entre vitesse et régularité, puisque tous les cas de figure sont possibles :

  • vitesse élevée et une très bonne régularité
  • vitesse faible mais très bonne régularité
  • vitesse élevée malgré une forte irrégularité
  • vitesse faible et forte irrégularité

Dans les faits, on observe néanmoins certains phénomènes typiques :

  • le soir se caractérise par une vitesse élevée quasiment partout, mais les performances peuvent être très diverses (irrégularité) à cause des feux (voir l’article sur la télécommande des feux pour l’impact négatif le soir) mais aussi à cause du fait que le temps passé aux arrêts le soir est très variable (il nest pas rare de pouvoir avancer de plusieurs arrêts sans devoir s’arrêter – et les temps de parcours en tiennent compte – mais si par malchance ce jour-là il y a 3 personnes qui demandent l’arrêt à 3 arrêts différents, cela peut conduire à s’arrêter 20 secondes à chaque fois, soit 1 minute de différence sur le temps de trajet. En termes relatifs, cela représente une différence importante.
  • ce qu’on appelle « point noir » est quasiment toujours visible tant par sa faible vitesse que par une forte irrégularité. Ceci parce que la situation est liée au volume de trafic. À Bruxelles, il n’y a aucun endroit de la ville qui soit congestionné 24 heures sur 24.
  • on trouve des sites propres où la vitesse est élevée mais où on enregistre malgré tout une forte irrégularité. L’examen détaillé permet alors de voir ce qui en est la cause, par exemple un non-respect des aménagements (par intermittence, par exemple des véhicules qui s’y garent en double file, ce qui touche certains bus mais pas d’autres).