Vitesse commerciale

De Avanti
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Vitesse commerciale

La vitesse commerciale désigne la vitesse de trajet d’une ligne de transport en commun. Elle se mesure en km/h.

Calcul

La vitesse peut se calculer pour une ligne complète, de terminus à terminus, ou pour un morceau de ligne.

Par exemple, le trajet Louise – Roodebeek sur la ligne de tram 8 se parcourt en 52 minutes à l’heure de pointe du matin. Sachant que ce trajet représente 13,8 km, on divise la distance en km (13,5) par le temps en heures (0,866, ce qui correspond à 52/60). La vitesse commerciale pour ce trajet à l’heure de pointe du matin est donc de 15,9 km/h (13,5÷0,866).

Attention aux définitions

La vitesse commerciale est, comme son nom l’indique, la vitesse « en service commercial », soit avec voyageurs.

Elle est donc calculée depuis le départ du terminus A jusqu’au terminus B. Les temps additionnels au terminus (manœuvre et temps de battement) sont exclus du calcul.

Le temps passé aux arrêts est inclus dans le calcul.

L’outil Temporis de la STIB permet de calculer une vitesse n’incluant pas le temps passé aux arrêts. Cette vitesse est toujours plus élevée que la vitesse commerciale arrêts inclus : puisqu’on retranche du temps alors que le nombre de kilomètres reste inchangé, le ratio en km/h est d’office plus élevé.

On peut également calculer une vitesse commerciale planifiée – d’après horaires – et une vitesse commerciale réalisée – d’après les enregistrements SAE.

Enfin, certains rapports présentent la vitesse commerciale pour une période donnée (par exemple uniquement l’heure de pointe), ou bien cherchent à identifier la valeur minimale de la journée (utile dans l’identification des points noirs), voire présentent une valeur moyenne (rapport d’activités, ou indicateur de vitesse clients).

En conclusion de ceci : il est important de toujours s’assurer de la bonne compréhension de la définition de l’indicateur utilisé, et de s’abstenir de comparer des indicateurs calculés de manière différente.

Différents types d’indicateurs publiés

Vitesse commerciale planifiée par mode

Dans le rapport d’activités de la STIB.

Calculée sur base des temps planifiés (horaires) pour le mois de décembre de l’année concernée. On recherche au préalable une semaine la plus typique (avec le moins de perturbations possibles). Ce sont les temps « as is » de la planification : s’il y a des temps supplémentaires pour travaux, ils sont dedans. Si une ligne de tram n’est pas exploitée et remplacée par un T-Bus, elle est considérée comme un bus.

Un chiffre par mode (métro, tram, bus). Moyenne arithmétique de tous les trajets sur une semaine typique de 7 jours.

Un chiffre est également fourni pour les pointes, le creux en semaine et la soirée.

Avantage : permet les comparaisons d’année en année (sauf si les lignes ont changé).

Vitesse commerciale planifiée par ligne

Dans le rapport d’activités Avanti.

Calculée sur base des temps planifiés (horaires) pour le mois de décembre de l’année concernée. Calculée pour le réseau comme s’il fonctionnait normalement (par exemple en retirant les temps supplémentaires qui auraient été injectés dans les horaires pour tenir compte de chantiers).

Tableau de chiffres par ligne (tram, bus). On y trouve la valeur pointe (vitesse la plus basse), au creux (vitesse à 12h00) et le soir (vitesse à 23h59).

Avantage : permet les comparaisons d’année en année (sauf si les lignes ont changé).

Vitesse clients

Dans le contrat de service public. Donnée fournie au comité de suivi, car elle sert au calcul d’une dotation. Le chiffre est produit mensuellement.

Calculée sur base des temps réalisés. Période de 12 mois consécutifs.

Un chiffre par mode (tram, bus).

Avantage : très représentatif de la santé du réseau car intégrant absolument tous les aléas de l’exploitation, y compris les gros chantiers ou les périodes très perturbées. Le système de publication par tranche de 12 mois consécutifs permet d’interpréter correctement les données sans devoir se préoccuper du fait que certains mois de l’année ont toujours des valeurs différentes (par exemple juillet et août ont des vitesses plus élevées).

Vitesse clients sans le temps d’arrêt

Idem au précédent et désormais présenté sur le même document.

Calculée sur base des temps réalisés, d’où a été retranché le temps passé aux arrêts pour l’embarquement et le débarquement des voyageurs.

Un problème méthodologique subsiste : les systèmes informatiques éliminent en réalité tout temps passé à 0 km/h à proximité d’un point d’arrêt. Dans les faits, cela conduit à surévaluer le temps d’arrêt, puisqu’on élimine aussi le temps où le véhicule est bloqué à proximité immédiate d’un arrêt par un embouteillage, ainsi que le temps où le véhicule reste immobilisé une ou deux minutes de plus à son arrêt car un feu l’empêche de se remettre en mouvement. De ce fait, le chiffre de vitesse clients sans le temps d’arrêt est souvent surévalué par rapport à la réalité et doit être interprété avec prudence.