Contrôleur de feux

De Avanti
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Contrôleur de feux

Le contrôleur de feux est un dispositif électronique dont la fonction est de gérer les phases d’un carrefour à feux.

Un carrefour à feux traditionnel a une programmation très basique : le contrôleur de feux applique alors une grille statique, consistant pour l’essentiel à attribuer à chaque branche du carrefour un temps de vert pendant un nombre de secondes prédéterminé.

Dans une version plus moderne, le contrôleur de feux est capable de traiter différents événements, pour prolonger le temps de vert sur une branche ou anticiper une phase verte en fonction de mesures de présences de véhicules. Cela peut être sur base de comptages du flux de trafic routier ou, dans le cas d’Avanti, de la réception d’un télégramme émanant d’un véhicule de transport public en approche. On parle alors de gestion dynamique des feux.

Principaux enjeux de la programmation des feux

Le premier défi est la vétusté de certains équipements anciens, qui ne permettent pas une programmation dynamique. Cela nécessite alors de racheter des équipements, mais aussi de prévoir ce qu’il faut pour la télécommande des feux, par exemple des cablages supplémentaires entre le contrôleur de feux et les points de détection ou entre le contrôleur de feux et les feux eux-mêmes, surtout lorsqu’il est question d’ajouter une complexité aux feux (flèches directionneles ou feu spécial pour transport en commun).

Dans le cas cité ici, l’enjeu est budgétaire, mais il concerne aussi potentiellement des travaux à mener sur l’espace public. Enfin, ceci peut poser la question de la propriété des feux, dont certains sont gérés aujourd’hui par les communes mais pourraient être réattribués à la Région.

Le deuxième défi concerne la programmation des feux en elle-même. Il s’agit d’une discipline très complexe, puisqu’elle doit intégrer des dispositions légales (temps de dégagement, marges de sécurité, temps incompressible pour la traversée des piétons) et doit par ailleurs viser à octroyer l’optimum de temps pour les transports publics sans détériorer excessivement les autres modes de transport. Il s’ensuit un travail minutieux nécessitant une optimisation continue des grilles, et pouvant aller jusqu’à déplacer les points de détection des véhicules afin de pouvoir intégrer leur présence de la meilleure façon possible.

Dans ce cas, on parle de ressources humaines consacrées à Avanti et à la gestion des feux. Une petite équipe mixte STIB-BM s’y emploie, et ses missions sont de plus en plus étendues que le nombre de carrefours à gérer s’accroît.

Et enfin, il faut tenir compte que la gestion des feux est aussi une question de politique générale des déplacements, en plus d’être une question technique. Cela explique pourquoi, dans certains cas, même s’il est techniquement possible de créer une programmation des feux optimale pour le transport public, dans les faits on applique une autre programmation. Ceci résulte d’un compromis pour tenir compte de demandes d’acteurs locaux, soucieux de ménager le trafic automobile, ou des conditions de circulation des modes actifs (pensons par exemple à la pénibilité d’attendre longtemps devant un feu par temps de pluie).