« Régularité » : différence entre les versions
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Il faut dès lors viser à garantir la meilleure régularité possible, sur tout le réseau. | Il faut dès lors viser à garantir la meilleure régularité possible, sur tout le réseau. | ||
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Dernière version du 3 novembre 2020 à 18:01
Régularité
La régularité désigne l’aptitude d’une ligne de transport en commun ou d’un tronçon de ligne à être parcourue avec des temps de parcours aussi prévisibles que possible.
Exemple de mauvaise régularité : les trams se suivent avec respectivement 6, 5 et 3 minutes alors que ça devrait être 5, 5 et 5 selon l’horaire
Calcul
L’indicateur actuellement en cours est celui des « normes CEN ». Il consiste à mesurer le pourcentage de passages à l’heure à un arrêt par rapport au total de passages sur une journée. Être à l’heure signifie que le véhicule s’est présenté à l’arrêt entre H+0 et H+3. Le contrat de gestion fixe un pourcentage minimum à atteindre pour décrocher la certification, qui donne droit à un bonus.
Une autre manière de mesurer la régularité serait de faire appel aux indicateurs statistiques classiques relatifs à la dispersion statistique. L’écart-type (racine carrée de la somme des écarts au carré entre chaque valeur et la moyenne arithmétique) est un indicateur intéressant, mais son interprétation est toujours délicate dans l’absolu.
Ne pas confondre avec la variation de temps en cours de journée
Idéalement, une ligne de transport public devrait avoir une variation de temps de trajet très faible selon l’heure de la journée. Mais même le métro roule plus vite le soir qu’à la pointe, du fait du temps d’embarquement qui varie ou de l’attente aux points de convergence entre lignes.
L’important est que, pour une même heure de la journée, la variation soit minimale. Autrement dit, que l’horaire réel soit proche de l’horaire théorique.
Pourquoi est-ce important ?
La régularité permet aux conducteurs d’être ponctuels, c’est-à-dire de passer aux arrêts à l’heure dite.
Une mauvaise irrégularité est mauvaise pour de nombreuses raisons :
- le voyageur est contrarié parce que le véhicule n’arrive pas à l’heure promise à son arrêt, ou que le véhicule met plus de temps que prévu pour le trajet (promesse client)
- le voyageur doit prévoir plus de temps que nécessaire pour se préparer à une mauvaise ponctualité (perte d’efficacité)
- le conducteur est stressé car il est en retard
- le conducteur risque d’arriver au terminus en bout de ligne à l’heure où il faudra déjà repartir en sens opposé, sans pouvoir souffler (mauvaisons conditions de travail)
- création d’un « effet-accordéon » entre les véhicules successifs d’une même ligne. Accumulation de voyageurs à un arrêt, et tous veulent embarquer dans le premier véhicule qui se présente après une longue attente. Du coup, ce véhicule va perdre davantage de temps (l’embarquement prend plus de temps lorsque le véhicule est bondé car les voyageurs doivent se frayer difficilement un passage, et certains voyageurs doivent descendre puis remonter pour faire de la place à ceux qui descendent).
- contrepartie économique : le planificateur de réseau établit un temps de régulation en bout de ligne en fonction de l’irrégularité attendue. Idéalement à calculer pour viser une probabilité de 95 % de départs à l’heure. Plus l’irrégularité est grande, plus il faudra de temps de régulation au terminus. Or, ce temps est un temps payé. Plus il faut de temps de régulation, plus il faut acheter de véhicules et plus il faut payer des conducteurs.
- corollaire du point précédent : beaucoup de temps de régulation signifie aussi beaucoup de temps passé au terminus (les jours où tout va bien ; par définition l’irrégularité est non prévisible, sinon elle serait convertie en temps de parcours). À plus forte raison qu’à certains moments où ça roule mieux que d’habitude, les véhicules pourraient se présenter en avance au terminus. Tout ceci conduit à occuper les terminus, ce qui peut être déplaisant pour les riverains, et peut mener à des demandes d’élargissement des zones de terminus, ce qui est rarement apprécié localement.
Il faut dès lors viser à garantir la meilleure régularité possible, sur tout le réseau.